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5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 20:14
Cet après-midi a marqué un pas de plus, à Royan, dans l'analyse solidaire et ouverte d'une question qui engage également les deux rives de l'estuaire de la Gironde, leur avenir, leurs ressources et leurs habitants :
comment développer la pointe du Médoc, y compris la zone portuaire du Grand Port Maritime de Bordeaux, en harmonie avec l'environnement ?
Même si la réunion de l'Athénée à Bordeaux hier, comme la mise au point écrite de M. Guéant dans sa seconde réponse à Madame Parisot, donnent des assurances sur l'abandon du projet de terminal méthanier au Verdon, il n'en reste pas moins plusieurs objectifs à atteindre :
- tenir compte du fait que, tant que le terrain réservé au GPM de Bordeaux au Verdon restera inoccupé, le risque subsistera de voir pointer de nouveaux projets tout aussi "funestes", comme aime à dire Didier Quentin, le député-maire de Royan, projets dangereux pour les habitants comme pour l'avenir de la planète ; à nous de proposer et de faire proposer au GPM, avec toute la "force" de conviction nécessaire, par les élus, des projets "Grenello-compatibles" et satisfaisants aussi pour tirer parti de la qualité de port "en eau profonde" du Verdon - sans porter atteinte à l'estuaire, à son équilibre écologique et à son embouchure, qui n'est pas aussi "profonde"; les infrastructures existent, elles appellent une exploitation intelligente : le Queen Mary II a montré quel parti on pouvait en tirer pour les escales de paquebots de croisière, par exemple ; il y a urgence sur ce point, car la biodiversité faunistique et floristique de la zone est en grand danger - danger que nous avions dénoncé à Bruxelles en mars, puis par une nouvelle pétition particulière début juin ;
- renforcer l'image de haute qualité environnementale qui s'est patiemment construite dans nos régions, tant en pays royannais que sur la pointe du Médoc ; des manifestations culturelles, touristiques, des conférences, des colloques contribuent, par la communication, à développer ce "label" et aussi à changer les mentalités, vers une souci de plus en plus grand de protéger les ressources naturelles ; à nous de faire de nos régions une pointe de l'innovation énergétique et de la réflexion environnementale. Les conférences d'été à Soulac, les actions pédagogiques à Royan ou sur la Pointe, le projet de colloque européen en septembre 2010, s'inscrivent dans cette dynamique : les deux ans que nous venons de vivre nous ont rapprochés, nous ont mobilisés, enrichis, mûris - c'était un "mal pour un bien", il faut continuer avec conviction, sans laisser retomber les enthousiasmes ;
- rester très vigilant sur l'objectivité de l'information médiatique et la compléter, corriger, démentir (cf. l'article de Claudia Courtois pour le Monde du 19 août, daté du 20) chaque fois que c'est nécessaire l'image que certains se complaisent à donner du Médoc : les mentalités évoluent et l'information permet d'éclairer la réflexion, comme le montre bien la question des éoliennes ;
- développer une information approfondie sur toutes les questions complexes de l'énergie et de l'environnement ; je recommande le site de l'association "négawatt", qui rassemble plus d'une centaine d'experts et d'ingénieurs et qui propose des comparaisons de scénarios sur l'avenir de notre planète, très différents selon que l'on se contente de la tendance actuelle - c'est le "syndrome du Titanic" de Nicolas Hulot assuré ! - ou bien qu'on prend réellement les mesures nécessaires pour la "sobriété" (arrêter les gaspillages), l'"efficacité" (optimiser l'exploitation des ressources au plus serré) et les énergies renouvelables ;
- surmonter le sentiment d'impuissance et de résignation que trop de personnes éprouvent autour de nous : chaque citoyen peut agir, par les associations mais aussi individuellement ; les réseaux d'échanges, le partage des informations, les blogs, etc. permettent de vérifier que la démocratie active existe et qu'elle peut changer une situation qui pourrait a priori paraître inégale ; chacun peut s'adresser aux élus, proposer des projets, exprimer des protestations ; chacun peut même prendre l'initiative de rédiger sa pétition et être appelé (ce qui a été fait le 31 mars) à la présenter devant la Commission des pétitions au Parlement européen à Bruxelles, ce qui permet d'inviter associations ou élus.
Oui, cet après-midi nous a permis de trouver de nouvelles forces, de donner des pistes (projet de loi pour une bande littorale protégée, modèle américain des 7 km de sécurité entre tout site dangereux et les habitations, etc.) aux élus, d'ouvrir les yeux sur les urgences et sur les risques : la voie est ouverte pour aller plus loin.
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