Nanotechnologies et énergie

L’un des freins actuels au développement d’alternatives rentables aux énergies fossiles et/ou dangereuses est l’impossibilité de stocker l’électricité. Du moins sous forme électrique. Et de la transporter sans perte.

Or les nanotechnologies (1) et leurs applications, plus immédiates qu’il ne pourrait sembler,  constituent une piste très prometteuse sur le stockage et le transport de l’électricité, mais aussi de l’hydrogène, comme la table ronde du samedi 4 septembre à Soulac, pendant le Festival du Développement durable, permettra de le faire préciser aux scientifiques de C'Nano Grand Sud Ouest invités, Jean-Pierre Aimé et Jean-Michel Arbona pour les sciences "dures", Daniel Truong-Loï pour les sciences "humaines". C’Nano Grand Sud Ouest, c’est 907 chercheurs et 45 laboratoires.

Les C’Nano en France, ce sont 6 centres créés dans le cadre d’un Programme interdisciplinaire de recherche, avec le CNRS,  qui maillent le territoire français depuis quatre ans, ont pour missions de :

-          Favoriser une communication scientifique

-          Structurer la recherche régionale

-          Servir de point d’entrée et de conseil (voir le site www.cnano.fr )

L’amélioration de techniques rendant possible la conversion de l’hydrogène et son stockage permettrait notamment de transformer en hydrogène une électricité produite en excès quelque part et de la stocker, pour la retransformer en électricité lors d’un pic de demande des consommateurs (clim en été / froid en hiver)…

Voir à ce sujet le rapport américain 2005 du Baker Institute  en ligne sur : www.rice.edu/energy/publications/studies/study_30.pdf

Il évoque le congrès de trois jours sur la question de l’énergie, « critique non seulement sur un plan national (pour les Etats-Unis)  mais pour le globe au XXIe siècle », réunissant le Rice’s Center for Nanoscale Science and Technology, l’Institut des « Environmental and Energy Systems » et l’Alliance Rice pour la technologie et l’entreprise, de la Rice University, au Baker Institute.

A l’issue de ce Congrès, une douzaine de recommandations étaient proposées aux décideurs pour déclencher une sorte de Plan « Apollo » dans ce domaine considéré comme « number one » de toutes les préoccupations mondiales. Cela fait aujourd’hui 7 ans que ce congrès a eu lieu, 5 que ces conclusions sont diffusées au grand public…

L’accélération technologioque prédite par Alvin Toffler en 1970 ne s’est pas encore produite – qui dit « énergie » dit aussi « inertie » - mais ce sont peut-être ces nanotechnologies qui vont déclencher de manière spectaculaire cette accélération sans précédent !

(1)    Technologies à l’échelle du nanomètre (nm) ; qu’est-ce qu’un nanomètre ?  Tous les anciens collégiens qui ont participé en classe de SVT à la mesure au pied à coulisse de l’épaisseur de leurs cheveux pourront diviser par 100 000 en moyenne le résultat observé pour trouver ce que mesure 1 nm. Or, ce changement d’échelle ouvre des perspectives complètement nouvelles sur la compréhension du fonctionnement de la matière et sur l’invention de nouveaux « outils ».